Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il était si difficile de suivre les plans...
Je regardais la construction devant moi d'un air contrarié. Ces constructeurs se fichaient vraiment de ma gueule ou ce n'était qu'une illusion ? Personnellement, je votais pour la première hypothèse. Sérieusement, eux qui construisaient des bateaux de puis des lustres, ils n'avaient pas pensé que cette "frivolités" n'avait rien à faire là ? Enfin... qu'importe, ça n'allait pas leur faire plaisir mais ils allaient devoir tout démonter afin de remonter correctement. Et tant pis si il râlaient ! Moi, j'aimais que mon travail soit bien fait !

Un brouhaha de mécontentement s'éleva lorsque j'annonçais la nouvelle. C'était horrible. Trop de bruit... Il était temps de prendre une pause. De toute façon, les plaintes seraient toutes adressées au chef de chantier. Après tout, c'était en partie de sa faute si il y avait eu une malversation.
Je reposais le plan sur la table et sortis du bureau, ignorant avec ostentation les appels de mon cher subalterne. Chacun son job mon pote.

Travailler sur un port, ce n'était vraiment pas cool du tout. Il y avait trop bruit. Trop de gens. Et les endroit en hauteur étaient beaucoup trop à la vue de tous. Je détestait cet endroit. Zut... j'allais donc devoir inspecter l'avancé de mes autres travaux. Et je n'avais pas du tout envie de faire ça... Ce que je voulais, c'était aller voir mon Rozen. Je voulais vraiment le voir. Je voulais lui parler voire même pousser ma folie à le prendre dans mes bras.
Je joignis les mains et adressais une prière aux bouddhas, n'importe lequel, je m'en foutais tant que l'un d'eux exhaussait ma prière! « S'il vous plait ! Permettez-moi de voir ma jolie rose ! Je vous en prie !!!» murmurais-je avec ferveur. Je n'étais pas forcément croyant, mais je jurais que si jamais je pouvais voir la personne qui avait volé mon coeur, je me convertirais...

Ah... Aujourd'hui encore il n'a pas appelé. Qui ? Kijae bien sûr. Ça va faire un petit moment que je l'ai rencontré. Une rencontre... Pour le moins banale au départ, et qui maintenant... Serait plutôt classée dans la classe « Extraordinaire » ou « Improbable ». Et non, je n'y allais pas fort. Vraiment pas. En réalité, il m'a fallut une simple rencontre pour tomber amoureux de cet inconnu. Je ne sais même pas pourquoi, ni comment c'est arrivé... C'est juste arrivé, comme ça. Tout les jours, je me suis repassé en boucle notre rencontre, et à chaque fois, je fais presque de l'hyperventilation en me rappelant le baiser que nous avons échangé. Je ne peux pas m'en empêcher.

Et à chaque fois, je caresse mes lèvres, je me rappelle la douceur de ses lèvres, de ses gestes, de sa voix... Ahh... Voilà j'y pense encore. Mon cœur est sur le point de se décrocher. Ou plutôt, il a été kidnappé par Kijae.

Voilà où j'en suis, depuis plusieurs jours. Je ne cesse de penser à lui, de soupirer comme une âme en peine, de fixer ce fichu téléphone qui ne sonne que pour des commandes... D'ailleurs, j'en ais plusieurs aujourd'hui , alors j'ai fermé la boutique pour honorer chaque livraison. J'en suis à la dernière qui à lieu au port... C'est loin, mais ce n'est pas grave ! Je ne faiblirais pas.

Habillé d'un jean bleu, d'une chemise bleue à carreaux, et de Dr martens noires, j'exécute ma dernière livraison. Je suis bientôt arrivé, je vois déjà les foules en pleines activités... Ça va être dur de passer avec ma caisse de fleurs... Enfin... Je suis censé livrer un chantier en construction. Sûrement pour la décoration. Il s'agit de toute manière de fausses fleurs. Pendant ma périlleuse avancée, je rentre dans deux personnes, visiblement irritées. Elles commencent à me crier dessus et je ne comprends pas très bien, juste que... Je risque de bientôt de m'en recevoir une.


«  Tu peux pas regarder où tu vas ?! Déjà qu'on doit tout recommencer à cause de ces incapables !!

-Ex-excusez moi... Je ne vous avez pas v-

-On est pas assez gros ou quoi ? Tu fous quoi d'abord avec ta caisse là ? C'est un chantier fermé !! »


L'envie de pleurer me prend. Déjà que Kijae me manque... Si en plus on me crie dessus...

Le son des voix mécontentes arrivèrent à mon oreille. Décidément, ces gens n'avaient aucun respect, même pour des personnes qui étaient en train de prier ! Certes, prier dans un port, ce n'était pas l'idéal. Mais quand même ! Un peu de silence, c'est tout ce que je demandais pour que mes bouddhas m'entendent !
Je repérais vite le groupe d'ouvriers mécontents. En même temps, ce seraient vraiment difficile de les rater.
Je jetais un regard au chantier auquel ils appartenaient et malheureusement, c'était l'un des mien. Je soupirais et commençais à m'avancer vers eux avec réticence. Ce bateau là était quasiment terminé, ils avaient sans doute été appelé pour le chantier sur lequel j'avais demandé qu'il refasse tout.
Bon, je n'allais pas y aller par quatre chemin. J'allais simplement leur dire de dégager là où on avait besoin d'eux et moi, j'irais inspecter ce bateau là. J'étais certain qu'il ne devait plus y avoir de constructeurs, juste des décorateur.

Je m'arrêtais soudainement. J'avais entendu une chose que jamais je n'oublierais. Mon coeur commença à battre la chamade. Je commençais à courir vers le groupe et écartait deux des constructeurs sans ménagement.
Il était là. Juste là. Devant moi. Les bouddhas m'avaient entendu !
Un sourire éclaira mon visage. J'avais envie de rire tellement ça me rendait heureux.
« Dégagez les bouffons sinon je vous vire...» lançais-je au groupe d'ouvriers. Ils me connaissaient et par conséquent, je n'eus droit à aucunes plaintes de leurs part, même si ils se dissipèrent en grommelant. C'est beau d'avoir le pouvoir tout de même.
Mais qu'importe ! Mon voeu avait avait été exhaussé !

Je débarrassais Rozen de sa caisse de fleurs et le pris dans mes bras. De la retenue ? Au diable! Il m'avait trop manqué. J'avais vraiment besoin de le prendre dans mes bras. De le sentir contre moi. Sentir sa chaleur.

« Tu m'as manqué... »

J'étais vraiment sur le point de fondre en larmes tant mes nerfs avaient été sérieusement éprouvés. Je n'arrive pas à leur répondre, à leur dire que j'ai été appelé pour livrer les fleurs, que je fais mon travail... Je suis tellement faible de part le vide qu'il y a en moi... Je crois que je vais juste me faire malmener sans rien pouvoir faire.


« Dégagez les bouffons sinon je vous vire...»


J'avais les yeux fermés, prêt à recevoir le ou les coups, les larmes aux bords des yeux. Hors... Cette voix. Je ne suis pas fou au point d'imaginer la voix de celui qui hante mon esprit, n'est-ce pas ? Pitié, dites moi qu'il est réellement là... J'ouvre avec beaucoup d'hésitation les yeux, et beaucoup d'appréhension. Et je ne le regrette pas. Les ouvriers ont été dissipés, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important étant que Kijae est bel et bien en face de moi. Et cette réalité se confirme lorsque je sens ma caisse m'être retirée, pour me retrouver contre son corps chaud.

Là je ne peux plus me retenir. Je ne peux pas empêcher des larmes chaudes d'échapper à mes yeux, et de dévaler mes joues. J'aurais aimé ne pas pleuré devant lui comme un bébé mais... Malheureusement... Je pleure très facilement. Et avec l'émotion de ces retrouvailles, ne pas pleurer est quasiment impossible pour moi. D'ailleurs, il va peut être croire que j'ai été terrorisé ou que j'ai mal, mais ce n'est pas le cas. Je suis juste heureux, et incroyablement soulagé.


« Tu m'as manqué... »


Ses bras... Son corps … Je me sens si bien contre lui. Tellement en sécurité. Je me sens... Entier. La partie qui était vide vient de se remplir. Je m'agrippe doucement à son haut en passant mes bras derrière son dos, tout en reniflant un peu.


«  Snif... »


Mon visage trouve rapidement domicile dans son cou, alors que je murmure, les yeux fermés.


« Tu m'as manqué toi aussi...Kijae... »


Tout de suite, je pourrais lui demandé pourquoi il n'est pas passé, pourquoi il n'a pas appelé... Pourquoi, pourquoi... Mais je n'en ais pas envie. Je veux juste profiter de sa présence. Et je me contrefiche de la présence ou du regard des autres. Ma timidité repassera, j'ai trop l'esprit ailleurs~

Je le serrais fort contre moi. Toute la timidité que j'avais ressenti envers lui la première fois que je l'avais rencontré avait disparu. De toute façon, je ne voyais pas pourquoi je devrais me retenir de lui exprimer toute la joie que ça me procurais de le revoir.
Je l'écartais de moi un instant afin de pouvoir l'admirer encore un peu. Oui, c'était bien le même. Un peu larmoyant mais c'était bien le mien. Mon Rozen.
Oui maintenant je le désignait comme tel et gare à celui qui viendrait me le prendre. J'étais désormais prêt à partir à la guerre pour lui si il le fallait et qu'importe si ce n'était pas du tout dans mon caractère.
Je pris son visage entre mes mains et l'embrassait avec une tendresse inouïe. Qu'importe si mes ouvriers me voyait ou même si mes employeurs me voyait. J'avais vraiment envie de l'embrasser alors je prolongeais le baiser aussi longtemps que je le pouvais...
Je ne lui laissais pas le temps de régir que je l'entrainais vers un bateau. Je passais devant les décorateurs et l'entrainais vers les marches qui menaient à la cabine du capitaine oui refermais la porte derrière nous. « Nous serions mieux ici. » lui dis-je tout essoufflé.
Je pris un certain temps à reprendre mon souffle. Traverser un bateau à cette allure n'était vraiment pas bon.
Je m'avançais vers Rozen et le repris dans mes bras et l'embrassais à nouveau.
« Je suis désolé de ne pas avoir appelé ou de n'être pas passé... c'est que, j'avais vraiment beaucoup de travail ici. Pardonne-moi.»

Son contact me rassure. Je me détend petit à petit entre ses bras, alors que je le sens refermer sa prise sur mon corps plus fin que le sien. Il n'a plus l'air mal à l'aise comme la dernière fois... ? À contrario, je crois que je suis légèrement plus timide qu'à notre première rencontre. Je dois dire qu'entre le fait de pleurer comme un bébé, être affiché comme un homme qui ne sait pas se défendre tout seul...

Je remarque son regard. J'en rougis un peu, il est tellement profond... J'ai un peu l'impression d'être mis à nu devant ses yeux. Je n'eus le temps de rien faire. Ni comprendre ce qui allait se passer, ni m'y préparer psychologiquement. Quel événement pouvait me perturber en quelques secondes chrono ?... Un baiser. Notre second baiser. Le premier m'avait hanté chaque jour qui passait. Même, chaque minutes. Et là, un autre. Sans que mon cœur n'y soit préparé.

Mes yeux se sont d'abord légèrement écarquillés avant de se refermer pour apprécier chaque pression de ses lèvres sur les miennes. Mon cœur bat très vite. Trop vite. Est-ce que je vais rentrer en hyperventilation ? Je ne pense pas en être à ce point, mais quand même... À peine le baiser prend fin, que deux décorateurs arrivent et prennent la caisse. Enfin, quand je remarque ce détail, nous sommes déjà sur le bateau, main dans la main. Encore quelques secondes après, et je me retrouve dans une cabine, enfermé avec l'homme qui m'a volé mon cœur.


« Nous serions mieux ici. »


Hein ?... Je réalise à peine, trop essoufflé. Mon visage doit être rouge de l'effort... Mes larmes sont toujours un peu humides sur ma peau et... Pour reprendre le maximum d'oxygène, je suis obligé d'haleter, lèvre entrouvertes. Il ne me laisse pas vraiment le temps de me reprendre qu'un autre baiser vient.


« Je suis désolé de ne pas avoir appelé ou de n'être pas passé... c'est que, j'avais vraiment beaucoup de travail ici. Pardonne-moi.»


Je continue d'haleter, agrippé à lui, confortablement blottit dans ses bras. Je sourie doucement néanmoins.


«  J-je comprends... Je ne t'en veux pas Kijae... Vraiment pas... Je suis heureux de pouvoir te voir aujourd'hui... »


Mon cœur continue sa course folle, même si moins agitée que tout à l'heure. Je suis vraiment perturbé par son regard. Et je me sens rougir de nouveau.

Je savourais ce moment avec une délectation non dissimulée. Oui, je le regardais. J'aurais pu passer énormément de temps à faire ça sans jamais m'en lasser, mais ce serait vraiment dommage de passer nos retrouvailles à faire ça. Ce serait mieux de le toucher et de l'embrasser. Ouais. Ça, c'était beaucoup mieux.
Si j'avais eu moins de travail, j'aurais pu faire ça bien avant. Mais j'étais un homme de parole...et que je n'avais pas envie de perdre mes bonus. Je m'étais donc dit que si je terminais tous ces chantiers en avance, j'aurais ensuite beaucoup plus de temps à accorder à ma jolie fleur.

« J-je comprends... Je ne t'en veux pas Kijae... Vraiment pas... Je suis heureux de pouvoir te voir aujourd'hui... »

Je lui souris tendrement avant de recommencer à l'embrasser. Oui, j'en profitais. Sa bouche était vraiment trop mignonne. Et il sentait bon, vraiment trop bon. Son odeur me rendait vraiment fou.
Je le serrais encore une fois contre fois et le reniflais un peu. C'était vraiment très bizarre d'ailleurs qu'il sente aussi bon.

« C'est vraiment dangereux Rozen... tu es dangereux...»

Je sentais que j'allais bientôt perdre la tête. C'était vraiment pas possible qu'il ai un tel effet sur moi. C'était différent de la première fois, mais je réagissais toujours avec excès à son contact.
Je m'éloignais un peu de lui à regret et recommençais à le fixer. Je ne savais pas quoi lui dire. J'étais juste heureux qu'il soit là. Heureux qu'il réponde à mes baisers. « J'ai envie de recommencer...» lui dis-je en rigolant. « Oui... j'ai vraiment très envie de recommencer... »

Pendant que nous ne faisons que nous regarder, je peux enfin reprendre mon souffle. J'y arrive plus ou moins bien même si le fait que mon cœur n'arrive pas à se stabiliser est un peu difficile. Et puis mes joues sont toujours aussi rouges et d'après son regard, aucun détail de mon visage ne doit passer outre. Je mordille ma lèvre doucement, jusqu'à ce que ses lèvres se déposent de nouveau sur les miennes. Là j'ai parfaitement pu voir le moment arriver. Et finalement, je n'ai tout de même pas pu me préparer psychologiquement. C'était... Trop agréable. Je me sentais si bien que je ne pouvais plus réfléchir. Je ferme les yeux par automatisme tout en pressant avec autant de tendresse mes lèvres contre les siennes. Mes mains vont se loger timidement sur ses épaules, puis dans son cou. Je n'y peux rien, je ne veux pas qu'il parte, je veux qu'il reste et qu'il me garde dans ses bras. Aussi fort.

Je le sens respirer dans mon cou, ce qui m'arrache beaucoup de frissons. Je ne comprends pas... Mon odeur le dérange... ? En fait non, ça a même l'air d'être le contraire...


« C'est vraiment dangereux Rozen... tu es dangereux...»


Je cligne plusieurs fois des yeux, ne comprenant pas ce que j'avais de dangereux. En tant que Rozen en tout cas, je n'avais vraiment rien de dangereux... Même face à une mouche. Pour en revenir à la situation, il s'éloigne de moi. Ce que je craignais le plus.


« J'ai envie de recommencer...» l


Son rire retentit dans le silence de la cabine.


« Oui... j'ai vraiment très envie de recommencer... »


Je rougis un peu avant de me coller de nouveau contre lui. Après avoir passé autant de temps loin de lui, je ne veux plus qu'il me lâche. Ayant du mal à parler tant mon cœur accélère -encore une fois- je préfère attendre qu'il se calme. Je fixe Kijae quelques secondes en déglutissant avant de murmurer, gêné. Pour le regarder dans les yeux je suis obligé de relever légèrement la tête.


«  Alors. .. R-recommence... J'en ais... Envie... Moi aussi... »


Je mords un peu plus fort ma lèvre inférieure et descend mes mains de son cou à son torse pour pouvoir agripper le tissus de son haut.


«  Kijae... »


Et puis j'aime ses baisers... C'est donc normal d'en vouloir d'autres, non ?

Ah. Tiens. Manifestement, mon cher petit Rozen ne pouvait pas se passer de mon corps. Je souriais rien qu'à cette pensée. C'était vraiment adorable de le voir ainsi se blottir contre moi de cette manière.
Je passais mais bras autour de son corps et le serrais un peu plus contre moi. Je n'allais certainement pas refuser une étreinte de plus avec lui alors qu'il m'avait tant manqué. C'était entièrement de ma faute si c'était arrivé. J'aurais dû me libérer pour aller le voir. J'aurais dû, par tous les moyens. Mais je m'étais dit que si je finissais tout mon travail, j'aurais beaucoup plus de temps pour le voir ensuite. Et dès que je commence à travailler, je ne pense plus à rien d'autres. J'étais vraiment détestable sur ce coup. Je n'avais pas du tout pensé à ce qu'il aurait pu ressentir. En même temps, je ne savais pas du tout ce qu'il ressentait. Je l'avais juste rencontré une seule fois. C'était moi qui lui avait avoué que j'étais tombé amoureux de lui, et non l'inverse. Je ne lui avait pas demandé ce qu'il pensait de moi ou sil il souhaitait avoir une relation avec moi. Je n'étais préoccupé que par les sentiments qu'il avait déclenché dans mon cœur. C'était seulement maintenant que je comprenais tout l'effet que je lui faisais aussi. Son corps pressé contre le mien, le son de son cœur battant la chamade et son regard lorsqu'il me regardait...

« Alors...R-recommence... j'en ai...envie...moi aussi... »

Je déglutis avec difficulté. Se rendait-il compte de ce qu'il disait ? Peut-être. La manière dont il agrippa mon t-shirt ne me laissait pas en douter.
Je n'allais certainement pas refuser une telle invitation. Je relevais un peu son visage avant de déposer mes lèvres contre les siennes. Doucement puis avec plus de fougue. Je risquais de bientôt perdre le contrôle. Le fait réponde à mes baisers avec autant d'ardeur ne faisait que m'exciter au fil de nos embrassades. J'étais vraiment mal sur ce coup. Mais je m'en fichais, je ne pensais pas qu'il m'empêcherais de le manger car cette fois, je ne sentais pas comme étant le petit lapin de l'histoire mais plutôt le grand méchant loup.

Juste un son. Le son de la salive qui avait du mal à passer dans la trachée de Kijae. Oh bien sûr, dit comme ça, il n'y avait rien de... Rien. Mais une fois replacé dans le contexte, tout devenait beaucoup plus clair, limpide, et pourtant si confus. Oui, je sais que plusieurs de mes clientes m'ont déjà comparé à de nombreuses reprises à un ange. Un être pur et innocent, sans défense. J'aurais sans doute pu être un ange... Si je n'avais pas perdu ma virginité. Je l'ai perdu lorsque j'étais enfant, mais ça je ne le compte pas. Je préfère me référer à un des livreurs d'engrais qui m'avait innocemment invité à passer un peu de temps ensemble . Ça c'est mal fini... Tout comme le deuxième homme qui a fait irruption dans ma vie. Mais avec Jae je me sens à l'aise, en sécurité. Je cherche même sa présence, son contact. Pourtant, je suis encore loin d'être capable de lui avouer quoi que ce soit. Suis-je égoïste ? Je sais en tout cas que je suis terrorisé par le fait de ne plus le revoir, et que je ne veux pas le perdre par un faux pas.

Sortant de ma rêverie où mon visage avait prit encore plus de couleurs, je replonge timidement mon regard dans le sien alors qu'une de ses mains relèvent mon visage. Je me laissais complètement faire, totalement soumis à son bon vouloir. Après tout, tant qu'il était là, que je pouvais avoir ses baisers, il pouvait faire ce qu'il voulait de moi...
Le baiser devient progressivement fougueux et passionné. C'est la première fois que j'embrasse quelqu'un comme ça. C'est fort, c'est chaud... Mes doigts se resserrent un peu sur le haut de Kijae alors que j'échappe entre deux embrassades, un soupire d'aise. Au bout de plusieurs instants, je réalise de ce que je suis en train de faire. Je l'embrasse. Oui. J'en ais envie, mais ce n'est pas une raison ! Il a dit être amoureux de moi, mais moi je n'ai pas le droit de l'avoir... Je suis dangereux...

Alors je me recule doucement de lui, mais je rencontre rapidement un meuble... Une commode ? Je le regarde toujours, haletant et les lèvres rougies par les baisers.


«  Eumh... A-attends Jae... »


Je n'ai pas su quoi dire d'autre... Mais quel idiot... Mes doigts se déposent sur le bois polit doucement.

Aïe. Ça, ça faisait vraiment mal. Très mal. Le voir s'éloigner de moi de cette manière, en m'interdisant de l'embrasser encore et de le tenir dans mes bras. Qu'avais-je fait de mal cette fois? Un peu trop d'enthousiasme de ma part ? Sans doute. Mais il avait répondu à mes baisers alors pourquoi s'éloigner de moi?
Je le regardais un instant avec un air infiniment blessé puis je baissais les yeux. Je ne comprenais vraiment pas ce que j'avais fait de mal. Il m'avait permis de l'embrasser. Il voulait continuer, il voulait que je recommence parce qu'il en avait envie aussi. Ça faisait vraiment très mal d'être ainsi rejeté. Peut-être avais-je été trop fougueux mais je ne voyais pas en quoi je méritais un tel châtiment de sa part. Il aurait pu simplement me demander de me calmer, mais s'en aller comme ça, aussi loin que le permettait la pièce exiguë était vraiment très blessant. C'était comme ci il me donnait une réponse à la question que je ne lui avait pas encore posée et que maintenant, je ne poserais plus. J'avais à nouveau peur.

« Je suis désolé. Pardon. Je me suis laissé emporté... »

Emporté, ça oui. Mais malgré le fait que je souffrais à présent ne m'enlevait pas le désir de l'avoir pour moi. Je le voulais de toute mon âme. Je voulais le tenir contre moi, comme tout à l'heure. Lui demander de me pardonner l'erreur que j'avais commise sans le savoir.  
Je relevais les yeux vers lui. Sur le coup, j'avais vraiment envie de pleurer. Mais je ne le fis pas. Non. Je savais que j'allais devoir me battre pour Rozen, alors j'allais me battre. Je ne le laisserais pas s'enfuir de cette manière... Non, ses baisers étaient trop bon pour que je n'y goute plus. Je m'approchais donc de lui et lui prit les mains, les serraient doucement dans les miennes et lui redis les mots que je n'avais jamais prononcé pour quelqu'un d'autre que lui.

« Je t'aime»

Son regard blessé... Non ne me regarde pas comme ça. Je suis tellement perdu... Comment j'aurais du réagir... ? Si on était allé plus loin, il aurait bien vu que... Que j'ai eu le coup de foudre pour lui. Et à partir de là, je ne sais pas ce que j'aurais du faire. J'en suis terrorisé. Parce que nul doute qu'il voudra sans doute sortir avec moi... Mais si un jour Nil tue quelqu'un et que Kijae le voit ? Ou qu'il le voit plein de sang ? Je sais que mon autre personnalité peut devenir violente, même envers les personnes auxquelles je tiens. Mais surtout envers les personnes dont je m'éprends... Si je devais faire du mal à Kijae, ou qu'il devait me haïr ou avoir peur de moi...

Je ne m'en remettrais jamais. Et se dire qu'en un seul jour, il m'a rendu dépendant de lui me terrifie un peu plus. Autant lorsqu'il est avec moi, je me sens comme le plus heureux des hommes... Autant lorsqu'il n'est pas là, je me sens vide, misérable.


« Je suis désolé. Pardon. Je me suis laissé emporté... » 


Kijae... Non... ne paraît pas si blessé. J'ai comme l'impression que mon cœur est dans un étau qui se resserre. Son regard presque larmoyant m'achève et je sens avec une certaine honte des gouttes rouler le long de mes joues.


« Ne sois pas désolé... C'est moi qui le suis... Je ne voulais pas te faire de peine... Excuse moi Kijae... »


Alors que mon visage se baissait, je sentis avec un certain soulagement, les deux grandes mains chaudes de mon vis-à-vis se saisir des miennes. Un frisson de plaisir me traverse, et je le regarde.


« Je t'aime»


Mon cœur s'est arrêté pour mieux repartir. Et maintenant ?... Je resserre doucement mes mains et je lui caresse les siennes de mes pouces. Je viens lève ses mains pour les coller contre mon torse, contre mon cœur.


« Kijae... Tu me laisserais le temps... Pour... Pour la réponse à ce que tu viens de dire... ? »


Ma peur doit être palpable tant ma voix devait trembler...

Je le regardais fixement. Je persistais. Rozen ne faisait pas du tout attention à ce qu'il faisait. Poser ainsi mes mais sur son t-shirt alors que mon désir pour lui était palpable. Attendre sa réponse à mon «je t'aime»? Je n'étais pas sûr de vouloir lui en accorder. Je ne voulais pas attendre mais je voulais savoir. Mais j'avais peur aussi. Très peur d'être rejeté. Je ne savais pas que l'amour faisait aussi mal.
Je ne pouvais même pas faire semblant d'aller bien. C'était trop dur. Mais. Encore une fois. Pour Rozen, j'étais capable de tout. J'étais prêt à lui accorder tout le temps qu'il lui faudrait et même plus que je n'en possédais.

« C'est à toi de voir Rozen. Je ne veux pas te forcer... Je t'aime, c'est tout. Alors... Ne me rejète pas, parce que je t'aime...»

Voilà. C'était tout ce que je voulais lui dire. Ne pas me rejeter et je ne pensais pas y survivre.  Mes mains sur son corps commencèrent à bouger lentement. Je n'avais pas réellement conscience de ce que je faisais, j'étais juste perdu dans son regard pendant que mes mains le caressait doucement.  C'était sans doute le meilleur moyen de me faire jeter mais qu'importe. Je rapprochais mon visage du sien et recommençait à l'embrasser. Encore et encore...

Je le fit s'assoir sur le secrétaire contre lequel il s'était approché en essayant de m'enfuir et l'emprisonnait dans mes bras tout en continuant à l'embrasser. Game over. Je rendais l'éponge. Il n'était désormais plus possible pour moi de le contrôler.

«Rozen... Je crois que je vais vraiment aller trop loin cette fois... Pardon... Mais c'est plus fort que moi... Tout ce que je ressens pour toi, tout ce que tu me fais...»

Mes mains passèrent délicatement sous son t-shirt. Mes doigts glissèrent lentement sur sa peau. Je perdais complètement la tête. Rien que le fait de sentir sa peau sous mes doigts me rendait complètement fou.

Il me regarde fixement. Je ne sais pas ce qu'il pense, mais sa douleur semble être partie. Ou du moins, a-t-elle été un peu atténuée. Ainsi, mon cœur arrête de se serrer et je me sens un tout petit peu mieux...


« C'est à toi de voir Rozen. Je ne veux pas te forcer... Je t'aime, c'est tout. Alors... Ne me rejette pas, parce que je t'aime...»


Ne pas le rejeter... ? Hein ?... Je n'ai pas réellement le temps de comprendre ce qu'il veut dire par ne pas le rejeter, que ses mains commencent à me caresser. C'est agréable comme tout à l'heure, et je me laisse faire. J'aime les marques d'affection tactiles... Sauf que là, avant que je réalise, je suis en train de l'embrasser de nouveau, les fesses sur le secrétaire. Et... Je n'ai aucun, j'ai bien dis aucun, moyen de fuir. Ses bras ont emprisonné ma taille et son corps est entre mes jambes écartées. Pourquoi je voudrais fuir alors que c'est plaisant ?... Eh bien parce que... Faire ça sans que je ne sois sincère avec lui sur ce que je ressens, et ce que je suis, ce n'est pas du tout honnête.

Mais apparemment, Kijae en a cure. Il continue de me dévorer les lèvres, et je ne peux pas m'empêcher de répondre aux baisers.


«Rozen... Je crois que je vais vraiment aller trop loin cette fois... Pardon... Mais c'est plus fort que moi... Tout ce que je ressens pour toi, tout ce que tu me fais...» 


Pendant qu'il était en train de parler, je tentais de reprendre mon souffle. Mes lèvres étaient de nouveau pleines et un peu rougies par les baisers échangés. Mon souffle haché, mes joues rouges rose, en sachant qu'il y reste des vestiges de larmes...


«  Hm... M-mais... »


Je n'en rajoute pas plus. Premièrement, ses doigts se faufilent sur mon peau chaude et ça m'arrache un petit gémissement mi surpris mi conquit. Parce que son contact me rend toute chose, il est spécial pour moi... Deuxièmement, il m'avait demandé de ne pas le repousser. Ne pas le rejeter. Je comprenais maintenant. Et ayant vu à quel point le repousser le blesse, je n'ose plus le faire, de peur de le faire souffrir.


«  H-ha ... »


Je suis vraiment sensible, chaque contact me provoque un frisson qui me traverse violemment.

Mais ce n'était pas de la faute. C'était Rozen qui me faisait perdre la tête de cette manière! Il n'avait eu qu'à me lancer un regard, qu'à me sourire une seule fois pour que je sois conquis par ses charmes. Je n'étais qu'un humain. Un simple mâle. La faute ne m'en incombait pas entièrement. Il y avait le facteur Rozen dans cette équation. Tant qu'il répondait à mes baisers, tant je continuais à l'embrasser.
Pourquoi cesser quelque chose qui nous excitait tous les deux. Les yeux plongés dans les siens lorsque nous reprenions notre souffle un bref instant, nos langues qui s'entre-mêlaient avec une douce sauvagerie et son corps brûlant contre le mien, n'aidaient pas du tout à me permettre de reprendre le contrôle sur mes ardeurs. Et je m'en fichais. Je l'entendais gémir de temps en temps, ce qui, vous le comprendrez aisément, n'aidait en rien. Je continuais de caresser son torse du bout des doigts m'arrêtant de temps à autres sur les parties qui le faisait frémir. Au fil des baisers échangés, l'adrénaline se distillait dans mon corps, me rendant un peu plus pressant contre ses lèvres. Je m'arrêtais un instant et le fixait tout en tâchant de reprendre mon souffle. Dieu qu'il était beau. Les couleurs de son visage ne faisait que le rendre un peu plus irrésistible à mes yeux.
Dans un accès de totale perte de soi, je détachais et enlevais sa chemise. Je me pris le droit d'admirer le corps dont j'avais rêvé pendant ces derniers jours.
Il était vraiment très beau. Je commençais par déposer de tendre baiser sur son cou et descendis lentemenent vers la partie que je venais de dénuder. Je l'embrassais et poussais même ma hardiesse jusqu'à laisser lentement la langue sur cette peau blasphématoire. Bien que je sache que j'allais trop vite en besogne, je ne pouvais m'arrêter. C'était trop tard car étant déjà tombé amoureux de Rozen, je venais en plus de tomber amoureux de son corps. Décidément... Les astres n'éprouvaient plus aucune pitié à mon égard. 

Ses doigts... Ses doigts sur ma peau me rendent fou. Je ne peux plus réfléchir maintenant. Mon esprit ne perd plus de temps à se demander si ce que je fais est bien ou mal, si je devrais le repousser ou non... En ce moment, mes neurones sont tous en train de s'éteindre, un par un, comme une panne générale. Plus rien ne me rattache à la réalité, je perds pied. C'est d'autant plus perturbant que c'est la première fois que ça m'arrive.

«  Ha... »

Il touche spécialement des endroits sensibles. Des endroits qui m'arrache ses sons si gênant. Mais là encore, je ne réfléchis pas. C'est agréable ? Je gémis ou soupire. La plupart du temps, mes gémissements se perdent entre nos deux bouches qui s'entre dévorent littéralement.
Et c'est le cas jusqu'à ce qu'il sépare nos bouches. Un petit soupire frustré atteins mes oreilles et je ne réalise presque pas que c'est moi qui l'ai poussé. Non, moi je suis en train de reprendre mon souffle qui n'est plus qu'un vestige de respiration 'normale '. J'halète, en sentant ma chemise quitter mes épaules. Un frisson me prend, sûrement le fait que ma peau brûlante soit dénudée à un air un peu plus frais. Mais je n'y fais même pas attention. Je suis complètement absorbé par sa bouche qui effleure ma peau sensible du cou. Oui, je suis sensible partout, mais le cou et les cuisses tout particulièrement. Il y a peut être d'autres endroits, je ne connais pas bien mon corps.

Mon torse se fait bientôt recouvrir de baisers lui aussi voire de coups de langue. Mon corps se cambra automatiquement, je n'y pouvais vraiment plus rien. Je posa une main tremblotante sur la chevelure douce de Kijae pour la caresser... Comme pour l'encourager à continuer. Ma voix remplie la pièce de petits gémissements ou soupires qui deviennent progressivement plus aigus...


«  Haa... H-hm... »


Mordre ma lèvre pour me calmer ne sert à rien, pourtant, je ne peux pas m'empêcher de me la mordiller à chaque fois que mon corps se crispe sous les délicieux attouchements dont je suis l'heureuse victime.

La situation était bien claire à présent. J'avais le droit d'aller aussi loin que je le pouvais... du moins, c'est ce que je voulais comprendre. Après tout, les gémissements qu'il me laissait entendre ne faisaient que me conforter dans mon hypothèse.
Réfléchir ? Bien sûr que je réfléchissais... à ce quelle partie de lui j'allais toucher ensuite.
Laissant courir mes doigts pendant quelques instants sur son corps, je l'embrassais à nouveau. J'adorais ça. J'en avais vraiment rêvé et ce depuis la première fois. Alors je ne comptais pas me priver.
Naturellement, mes doigts descendirent vers son pantalon et s'arrêtèrent sur ses cuisses.
J'avais vraiment envie de le débarrasser de ce bout de tissu inutile. Mais, j'étais un garçon gentil et ma mère m'a toujours dit de demander avant de prendre.

« Rozen...je crains de devoir t'avouer que dans les minutes qui vont suivre, je crois que je vais laisser libre cours à l'excitation que tu me cause...»

Je le fixais avec un regard qui se voulait tendre mais je savais qu'il était ardent de désir. Lui faire peur ? Sans doute, mais il devait bien se douter que je ne lui avait pas enlevé sa chemise juste pour complaire à mes yeux. Ou alors, c'est qu'il était vraiment très naïf.
Je posais une main sur la fermeture de son pantalon et je laissais l'autre vagabonder à nouveau sur son torse.
Mes lèvres retrouvèrent vite le chemin de ses lèvres. Mon dieu que c'était bon.
Réponse positive ou pas, j'allais laisser libre cours à mes envies. La pièce était exiguë et fermée. Aucune échappatoire possible si il voulait fuir.

Kijae continue de m'effleurer sans cesse, de sa bouche, de ses doigts. Et mon corps réponds par de légers soupires...Jusqu'à ce que ses doigts se déposent sur l'intérieur de mes cuisses. En général je suis sensible... Mais là... Un long frisson me traverse, m'arrachant un son indépendamment de ma volonté.


«  Ha-han... »


Le frisson me prit tellement par surprise que mes lèvres s'en sont décollées des siennes, permettant à ma voix de se faire parfaitement entendre. Je ne me rend alors pas compte de ce qu'il se passe, mon corps se contente d'apprécier et d'en redemander...


« Rozen...je crains de devoir t'avouer que dans les minutes qui vont suivre, je crois que je vais laisser libre cours à l'excitation que tu me cause...»


Son regard ressemble à celui que lancerait un carnivore à une cuisse de poulet... Et c'est là où je réalise que je suis assis sur un meuble, cambré, les jambes écartées, torse nu, en train de gémir à tout ce qu'il peut me faire. Déjà que j'ai une petite voix, lorsque je gémis c'est vraiment pire. Mais ce n'est pas le problème. Je réalise que je réagis comme... Un je ne sais pas quoi ! Comme si j'étais en manque … Bon, oui ça fait un moment que je n'ai rien fais, mais ça ne m'a jamais dérangé. Et puis là je suis avec Kijae.
Je ne veux pas qu'il me voit comme ça, alors que je tiens à lui ! Il m'arrache un autre gémissement gênant, ce qui me donne la force de réagir. Après avoir séparé nos lèvres, je me faufile hors de ses bras, me précipitant à la prote en oubliant qu'elle était fermée. Je suis vraiment honteux qu'il me voit de cette manière... C'est comme si... Tout allait trop vite...


« O-on est dans une cabine de bateau... On peut pas... Faire... ça... »


Je suis plus rouge que rouge en réalisant quand même dans quelle situation j 'étais il y a de ça quelques secondes. Et je tente d'ouvrir la porte... Fermée...