La garce fait voler quelques billets en s'énervant. Un long soupire sort de ma bouche alors qu'elle me répond avec hargne. Un petit sourire en coin viens s'afficher, mesquin et malhonnête, alors qu'elle tente de se calmer en buvant quelques gorgées. Elle ne changera donc jamais. Je frappe alors mon poing sur le comptoir pour la faire réagir, et je pousse l'argent vers elle et réplique de ma voix dur et habituellement froide :

«Que tu le veuilles ou non, prend le, sa t'évitera de puer la transpiration pour se soir, remercie moi au lieu de...»

Ma phrase reste en suspens alors que j'entend des bruits de pas derrière moi. Déjà, une de mes mains viens se poser sur le poignard dans une des manche intérieur de ma veste. C'est quand je sens une pointe dans mon dos, faisant me redresser, ainsi qu'un bras sur mon épaule, que je comprend ce qu'il se passe, ou du moins, qui ose venir me déranger. Dong woo. cet abrutis n'as t-il toujours pas compris qu'il n'auras jamais le dessus dans un bar bondé de pirates?

« Alors Hyung ? C'est amusant de te voir ici. Tu ne trouves pas ? »
« Oh, je suis heureux de te voir... Hyung. »

Sur un ton plus que foutage-de-gueule, je lui répond en entrant dans son jeu. Même avec une dague dans le dos, je ne me rabaisserais pas à lui. Mes yeux viennent croiser ceux de So Young, et un demi sourire se fend sur mon visage, alors que j'esquisse un minuscule mouvement de tête, lui faisant signe. Ma voix se fait alors plus grave, moins forte, alors que ma tête se renverse vers l'arrière pour regarder et lancer un regard noir à Dong woo

«Qu'est ce que tu veux faire ici, hn? Tu peux rien contre moi, imbécile.»

Chercher la faille. Il était si colérique que l'énerver reste un jeu d'enfant, et bien que plus impulsif lorsqu'il s'énerve, il réfléchis aussi moins, et ça, je parle en connaissance de cause. Ma main qui tenait la dague à travers la poche intérieur de mon blouson retombe sur la table, et ma tête bascule alors à nouveau en avant. Peur de lui? Nullement. Provocation.

Chose amusante qui se passe dans mon dos. Je n'ai pas besoin de me retourner pour identifier la troisième personne qui se mêle à nous, surtout avec le silence qui s'installe doucement dans le bar. Un léger rire m'échappe quand j'entend Leevi râler, comme à son habitude. Le clic que j'entend alors me confirme mes pensées : il était près à le tuer. Au fond de moi, j'espère qu'il ne le fasse pas, que j'ai le loisir moi-même, un jour de tuer ce microbe de Dong woo. La pointe dans mon dos ne se fait pas plus insistante. Erreur de se laisser distraire par derrière Dong woo, erreur. Ma tête viens à nouveau se pencher pour observer la scène. Ceci explique cela, tu ne peux simplement pas esquisser un geste. A nouveau, un rire sadique et mesquin s'échappe de mes lèvres. Je réplique d'une voix tranquille et sure, qui se veux cassante et brutale

«T'as vraiment rien d'autre à foutre Dong Woo? Je suis simplement bien entouré, contrairement à toi.»

J'attend le moment propice qui fait que je pourrais bouger, et le voila qui s'offre à moi. Affairer à te débarrasser de Leevi, je me tourne tranquillement, pivotant sur mon tabouret pour m'appuyer sur mon coude et vous regarder faire, amusé. Quand tu te décide à prendre le couteau que j'ai laissé en exposition sur la table, j'agis, vite, et bien. Une de mes mains ayant attrapé une deuxième lame viens faire une entaille sur la chair qu'elle trouver sur son passage. Bien sur, tu ne t'en rend pas compte, trop occupé à fuir. Un sourire mesquin viens à nouveau prendre place sur mon visage alors que tu recule de quelques pas, te cachant derrière mon poignard. Un petit rire me transperce la gorge quand tu fuis. Si pitoyable. Je ne prend même pas la peine de te répondre, inutile de te faire se plaisir.

Mon regard viens se poser sur Leevi alors que l'autre n'est même pas encore sortis, et je m'approche alors de lui en me penchant en avant, je pose une main sur son épaule

« Ça va mec? »

Je tapote gentillement son épaule, en remerciement de ce qu'il à fait, même si j'ai totalement confiance qu'il l'a fait pour sa propre tranquillité. Mon regard se pose alors sur la rose et je l'observe avec un étrange sourire, me demandant si oui ou non, au final, elle allait accepté mes billets.

En voyant Leevi esquisser un sourire, le peu de peur que j'avais qu'il se soit blesser disparu, et je me retourne alors pour poser les yeux sur la serveuse, sans faire attention à qui elle est, et commande alors la boisson favorite de son vieil ami, faisant un geste pour qu'elle la pose à la table ou il était assis. Regardant à nouveau son ancien second, je sourit et l'invite à s’asseoir à ma table, là ou So Youn reste toujours silencieuse. Je l'observe à nouveau de haut en bas, d'abord elle, puis les billets devant elle, puis mon regard se porte alors à nouveau sur celui qui pensait passer une heure avec elle. Je le fusille alors du regard lorsqu'il ose tourner le regard vers moi, son verre dans sa main qui tremble. Pitoyable lui aussi, comme Dong woo.

La porte s'ouvre une énième fois et celui qui entre m'intrigue. Qu'est-ce qu'un gringalet comme li foutait dans un bar à pute? Mes yeux se rivent sur lui jusqu'à ce qu'il s'assoit au bar et commande.. Une grenadine? Je ne peut empêcher un léger rire sortir de ma gorges à la tête de la serveuse. Non mais ou il se croyait lui? Un sourire mauvais vint s'installer sur mon visage.. Je tapote alors l'épaule de Leevi à mes côté et montre le gamin du menton en ricannant «Regarde le, tu le connais? Qu'est-ce qu'il viens foutre ici?» Je le regarde de haut en bas, amusé. Peut-être cachait-il bien son jeu, ou était-il simplement fou?

Leevi dans ses pensées, So Youn qui s'était échappée de mon emprise, et le jeune au bar qui avait l'air si tellement paumé. Un long soupire s'échappe de mes lèvres alors que je me lève, je tapote l'épaule de Leevi et lâche un «Laisse tomber gars, à plus.» et me dirige en traînant des pieds vers le bar. Je reste un cours instant à quelques pas, voyant le regard mesquin du barman, je décide alors d'agir. Oubliant tout ce qu'il venait de se passer, je n'avais plus qu'une envie, rentrer chez moi. Et j'ai beau être un vieux loups des mers, je ne peux simplement pas laisser se petit gars ici.

Je passe alors ma main droite dans le creux de son coude et l'attrape, puis le force à se lever, marmonnant en même temps «Tu t'es trompé de bar mon gars, tu vas te faire soit tuer, soit violer, sois les deux ici, allez dégage.». Un sourire en coin s'installe sur mon visage alors que mes yeux se relève pour venir se planter dans ceux de l'homme que je n'avais jamais vu. Sans lui laisser le choix, je le force à se lever et me suivre vers la sortie, mais pas celle de devant. Je passe plutôt par derrière, sans me soucier du barman qui râle et tente de faire quelque chose. Mon autre main toujours dans ma poche, je pousse la porte qui mène dans la ruelle de derrière du pied et marche encore quelque pas avant de lâcher le mec que je tenais. Je me retourne alors à peine et lâche un «Allez, rentre chez toi maintenant.»

« Toi, tu vas me rapporter gros... » J’allais tourner au coin de la rue pour mettre fin à cette journée plutôt calme, ou plutôt, moins mouvement que d’autre jours, avant d’entendre ces quelques mots qui me firent soupirer. Comme je l’imaginais, le petit gars était la nouvelle proie du connard gérant la maison close. Forcément, il fallait qu’il s’en prenne à lui avant que je sois partis. Un nouveau soupire quand je pivote sur moi-même, mains dans les poches, et traine des pieds vers les deux individus. Ouais, j’suis un pirate, mais j’suis pas totallement une âme noir non plus, alors quand je vois celui que j’ai sortis blanc comme un linge et l’autre zigoto le secouer pour qu’il le suive, je m’approche un peu plus près en fichant un sourire mesquin et un regard noir sur mon visage. De dos, je lui tapote l’épaule pour qu’il se retourne, et avec pleins de mépris et de mauvais gout, je me courbe devant lui comme les gentilhommes le faisait il y a longtemps, puis me relève et lâche d’une voix méprisante : « Si tu voulais te le faire, attend au moins que je parte, tu sais bien que toi et moi on peux pas trop se voir mon gars... Allez lâche le ou ça va mal finir... »

Je souris à nouveau en coin et fait bouger mon corps vers la droite pour éviter un poing maladroit qui filait vers mon visage froid. D’un geste habituel et sur, je fait en sorte qu’il lâche prise sur le fleuriste que je vois heurter le mur près duquel il se tenait, avant de me reconcentrer sur l’homme devant moi. J’évite se coup-ci un pied qui partait vers mes côtes et lance en même temps que mon coups qui fuse vers son nez « Allez, assez jouer ! ». Contrairement à lui, je suis rapide et je vise juste, je lui arrache alors un cri de douleur quand son nez se brise sous mes phalanges blanchits par la compression. Je le pousse alors du pied pour qu’il perde l’équilibre déjà peu présent dont il faisait preuve, puis me retourne en le laissant giser sur le sol, retournant près de l’innocent. Je le relève en le prenant par sa manche de veste et le fait se relever « Hé oh, j’suis pas ton sauveur, tu vas me faire le plaisir de rentrer chez toi, et direct ! T’habites loin ? »

La réponse que le morveux me donna n’était pas tout à fait celle que j’attendais, vu qu’il me vomis à peut près tout ce qu’il avait dans le ventre sur mon pull. Un air de dégout se peint sur mon visage, qui se remplace par du mépris, de la colère, de la haine, puis un long soupire viens conclure toute mes pensées noires. Je relève la tête vers lui, le regard noir, inspire et expire longuement avant d’articuler un « Salopard, je vais te buter dès que tu sera guéris. » Tout cela avec bien sur, un sourire carnassier sur les lèvres. Je le vois alors pleurer, trembler et que sais-je encore. Un de mes sourcils se relève, je le fixe également pendant un petit temps, alors que lui manque de s’ effondrer. Je réfléchis alors, continuant de le tenir par le bras pour ne pas qu’il tombe, sa gerbe sur mon pull. Un énième soupire sort de mes lèvres pincées, et d’un geste sur, j’enlève mon pull, lâchant le jeune homme quelques instant, l’accroche à sa taille à lui, puis le soulève comme si il ne pesait rien, le posant sur mon épaule en sac à patate.

C’est en soupirant et grognant que je me met en route vers ce qui semble être le chemin de mon appartement. Mes idées noires m’empêchait de vraiment refléchir, et je n’avait aucune idée de quoi faire de lui, comment le guérir et comment le ramenner chez lui. Première chose à faire, voir si il à un numéro le plus appelé, pour envoyer quelqu’un le chercher. Je me maudit alors intérieurement de ne pas être simplement con et l’abandonner au bord de la route, comme un vulgaire trou à bière. Je donne un léger coup d’épaule pour ne pas qu’il tombe, ainsi que pour le secouer un peu, puis parle à nouveau fort et clairement, pour qu’il tente de comprendre « J’appelle qui ? Qui viens te voir ? »

Le son...Un son agréable, un de mes préférés, si ce n'est mon préféré. Un son irrégulier qui ne cesse de réduire les écarts entre les notes, pour mieux les allonger. tac tac tac. Il n'y a pas à dire, le bruit des chaussures à talons sur le sol est ce qu'il y a de plus jouissif à mes oreilles. Mes pas se font toujours plus rapide ; j'ai rendez-vous. Mes cheveux bouclés soigneusement intactes, sauvages, tombent en cascade, mes yeux maquillés relèvent un regard profond et des cils charbonneux, ma veste de fourrure puant la classe à des kilomètres...Qui n'aurait pas envie d'accélérer le pas pour arriver le plus vite possible, en mettre plein les yeux aux autres imbéciles ruinés ?
Malgré tout, plus j'approche, plus j'hésite. Vu l'heure, le lieu sera surement rempli de pirates alcooliques, pervers et dégoûtant. Tout ce qui me plait! Cependant une peur subsiste ; celle de trouver plus riche que moi. Expliquez moi jeunes gens, à quoi sert-il de se fringuer comme une Reine si c'est pour se faire voler le tapis rouge ? Mais la peur s'envole bien vite, et je pousse la porte de toute la force présente dans mon bras, bras bien entraîné par les années de piraterie, mais toujours aussi frêle d'apparence. Et Dieu merci, heureusement qu'il est frêle! Autrement je n'aurais pas pu enfiler tous les beaux vêtements de marque ♥

Une fois rentrée, je promène mon regard sur l'assemblé : comme prévu, des pirates, des flibustiers, des alcooliques, des pervers et...Un gosse ? Un jeune bout de chou à croquer, le genre qui me plait. Bien charmant, bien innocent, très facilement hypnotisable. J'en aurais bien fait mon repas s'il ne venait pas de partir accompagné de...d'un mec ? Finalement peut-être que mon rendez-vous prendra une toute autre tournure, si je décide de me montrer curieuse. J'ai là quelques ingrédients pour un amusement optimale.
Mon Rendez-vous! Un homme d'une quarantaine d'années qui semblait, à ce que j'en avais vu, posséder une fortune intéressante, même si j'ai déjà fréquenté mieux. Mais en le voyant, ses bras trop musclés, ses tatouages parcourant sa peau sans lui laisser de répit, son crâne presque chauve, je grimace ouvertement et repose mon regard sur d'autres pirates que je reconnais brièvement pour être d'équipages différents. Changement de planning. Je me borne dans mon silence malgré un sourire amusé bien visible, le regard incrusté sur leurs silhouettes élégantes. Mais pas assez pour moi.